Le village en 1904

Contenu de la page : Le village en 1904

En 1914, l’instituteur du Village, Etienne PERRET, a rédigé une monographie de la commune. Retrouvez ci-dessous, la retranscription de certains passages de ce document manuscrit conservé dans les archives communales.

Aperçu historique

Les haches ou coins de pierre, les couteaux en silex, les poinçons en os, les pointes de flèches, les disques en pierre servant de mortier, trouvés sur plusieurs points du territoire, à Crécy, au Mont-Toux, etc, probablement sur l’emplacement des stations celtiques, montrent que notre pays fut habité par les hommes de l’âge de pierre.
Le celtique a laissé son empreinte dans les mots chirat (tas de pierres), caborne (cabane en pierres sèches) etc. Les sépultures gaéliques ont été mises à jour aux Ormes, à la Ferlatière et dernièrement sur l’emplacement du groupe scolaire.
Les Romains plantèrent la vigne sur les territoires des Cures, dès Greffières, de Chatanay, où celles qui existent portent encore le nom de vignes romaines. On a retrouvé également plusieurs fragments de l’aqueduc qu’ils construisirent pour amener les eaux du Mont d’Or à la Sauvegarde (territoire d’Ecully, où était établie une colonie romaine). Les noms de Mercuire, tiré de Mercure, dieu vénéré des Gallo-Romains de Nervieux, corruption de Vernieux, Vérinus, officiers romains, les pièces romaines retrouvées sur ces territoires attestent encore leur présence.
Les Sarrazins, de 734 à 737, plantèrent leurs gourbis sur les bords de la Saône, ( Saint-Cyr touchait à la Saône avant 1836) et laissèrent dans la contrée un si profond souvenir qu’on leur attribua des œuvres crééés par les Romains, notamment les aqueducs qu’on a appelés longtemps sarrazinières. Les territoires de Thizy, Charbottes doivent leur nom aux Arabes. Thizy signifie col en Arabe ; Charbotte vient de chara (cascade) et de abioth (blanc). Le ruisseau des Combes qui traverse ce territoire devait en effet former une cascade en arrivant à la Saône.Dès le Xe siècle le Mont d’Or devient une circonscription territoriale du Lyonnais, entre les mains de l’archevêque Alwala, héritier de Boson, roi de Bourgogne. Alwala légua ses biens aux chanoines de Saint Jean. En 984 Saint-Cyr est cité dans la liste, faite par l’archevêque Burchard des possessions de l’église primatiale. Ces possessions furent contestées par les comtes héréditaires du Lyonnais, particulièrement par les comtes du Forez. De là des guerres incessantes qui durèrent jusqu’en 1173, époque où Guy II, compte du Forez, se désista de ses droits sur Lyon, ainsi que sur les paroisses et fiefs qui depuis formèrent le comté de Lyon, dont les archevêques conservèrent la souveraineté jusqu’en 1312, époque où Philippe le Bel réunit le Lyonnais à la couronne.

Le château fort.

Ce château fut construit au commencement du XIIe siècle, par le sénéchal Girin, chanoine de Lyon, mort en 1154. Son œuvre fut complétée par un autre sénéchal Dalmace Morel, mort en 1185, et embellie par l’archevêque Raynaud 1193-1226. Le pape Clément V séjourna dans le château de Saint-Cyr, du 12 février au 6 mars 1306.
La guerre de cent ans fit subir de cruelles épreuves à la région lyonnaise. En 1358 et 1359, à l’approche des Anglo-Bourgignons les châtelains de Saint-Cyr et des environs obligèrent leurs hommes à se rendre au château pour y faire le guet. Après le traité de Brétigny, 1360, les mercenaires ou Card-Vénus vinrent à leur tour désoler le pays. En 1362. Ils infligèrent une sanglante défaite aux troupes royales, à Brignais. En 1363, une de ces compagnies de routiers, commandée par Seguin de Badafol s’empara d’Anse et de Saint Germain au Mont d’Or. Elle n’arriva pas jusqu’à Saint-Cyr, les habitants en furent quittes pour la peur. Ceux de Saint Didier étaient tenus, en temps de guerre de courir au château de Saint-Cyr pour y faire guet et garde ; et ils durent jusqu’en 1496 contribuer par moitié à l’entretien des fossés et réparations du château. On ne sait si Saint-Cyr fut attaqué par le baron des Adrets, mais le fait est certain pour Saint Didier.
D’après des documents conservés aux archives du Rhône, l’état primitif du château comprenait un quadrilatère flanqué de 5 tours, sa superficie était de 37a. Une seule tour, très bien conservé subsiste encore aujourd’hui. C’est un donjon carré, il avait autrefois 27m, aujourd’hui 21m de hauteur, les murs ont 1m75 d’épaisseur à la base. C’est sur cette tour que se tenait le guetteur. Sur la face est existe une échauguette, on y voit aussi l’endroit où s’y rattachait le mure d’enceinte. De larges fossés entouraient le château ; ils existaient encore en 1753. Les deux portes principales, en arcades ogivales sont encore en bon état. Dans l’enceinte étaient la demeure du châtelain, les écuries, la cour principale, actuellement jardin de la cure, les bâtiments destinés aux cuves, pressoirs, greniers de la dime, aujourd’hui occupés par le presbytère et les anciennes classes de garçons, la chapelle devenue église paroissiale, convertie depuis longtemps en salle de fêtes de réunions, l’ancien cimetière qui fut après sa désaffectation le jardin des instituteurs jusqu’en 1911, le suel où la dime de blé était prélevée.

Autres châteaux

Autres châteaux. On voit au-dessus du hameau de la Baticollière le château Gillet qui fut au XVIIIe siècle la propriété des Birouste qui donnèrent un échevin à Lyon et qui, en 1783 fut le séjour de la baronne de Rivers, parente du ministre anglais Pitt. Cette habitation fut ensuite la propriété de l’avocat Jean Guerre 1798, de Monsieur de la Baume 1805, du comte Herculais, de Monsieur Hunckel d’Herculais, de Monsieur Camille Bellon.
Au hameau de la chaux s’élève une splendide construction édifiée par Monsieur Perret, ancien sénateur. Une partie, la plus grande, est sur le territoire de Saint-Cyr, mais l’entrée principale est sur Collonges. Sur le même emplacement était l’ancien château de la chaux qui au XVIIIe siècle appartenait à Jean Raverie, seigneur de la Chaux, trésorier général de France, échevin pennon de Lyon. Sa fille, Louise épousa Maurice de Guillon, avocat au Parlement. La famille de Guillon en fut longtemps propriétaire, mais en 1769 les chanoines de Saint Jean interdirent au représentant de cette famille de porter le titre de seigneur et de donner le nom de château à sa maison.
On peut citer encore dans le même hameau le château et la belle propriété Tresca, et aux Ormes le château Duval de construction récente.

De 1750 à nos jours.

De 1752 à 1805, il y eut comme curé de la paroisse de Saint-Cyr, un abbé nommé Ranchon, qui eut l’heureuse idée de clore les registres annuels paroissiaux par des notes relatant les principaux événements de l’année. Je crois intéressant d’en citer quelques unes.
1753 – Monsieur le comte de Pingon est en possession de la mense de Saint-Cyr depuis le 3 juin 1753. Les habitants l’ont reçu selon les souhaits presque toute la jeunesse était armée de fusils ; sa générosité, sa douceur ont réjoui chacun.
1756 – La maison curiale est tombée en ruines par la chute du toit. Le sieur curé a fait couvrir partie de bâtiment pour y tenir un maître d’école et ce du consentement par écrit des habitants.
1758 – Il n’y a eu au dime que 20 ânées de vin. Les ouvriers ont fait du vin avec des fruits, la misère est fort grande. Il y a une grande guerre avec le roi de la Prusse (guerre de sept ans). Le commerce de Lyon tombe chaque jour. Le bled se vend 5 livres 5 sols le bichet. Il sera cher toute l’année parce que les Anglais bouchent les passages de la Sicile. Il n’y a point de fève à cause d’un brouillard qui a gâté les fleurs. Les vins se vendent 24 livres l’ânée.
1776 – Le mois de février 1776 a été pluvieux au point que les rivières sont débordées jusqu’à ce jour (17 mars) de façon qu’on ne peut passer depuis un mois au plan de Vaise, ni à cheval ni en voiture.
En 1790, le 21 février, les députés des trois provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais assemblés en comité, après avoir pris lecture du décret de l’Assemblée nationale du 3 février, arrêtèrent la fixation des limites de leur département, sa subdivision en districts et sa sous-division en cantons, Saint-Cyr fut l’un des 15 cantons du district de Lyon. Il comprenait les communes ci-après : Saint-Cyr, 1450h, Caluire 800, Collonges 725, Curie 400, Dardilly 550, Ecully 925, Saint Didier 1175, Saint Rambert 250. Mais, 12 ans plus tard, le siège du canton fut porté à Limonest, et vers la fin de 1793, l’appellation de Saint-Cyr au Mont d’Or fit place à celle de Mont Cindre, ci-devant Cyr-au-Mont-d’Or. Cette nouvelle dénomination était nécessaire, car après la suppression obligatoire de Saint et de Cyr que restait-il ? (on peut voir dans la salle des fêtes du nouveau groupe scolaire un tableau de Mr Théodore Lévigne représentant Saint-Cyr, alors qu’il était désigné sous le nom de commune du Mont-Cindre, canton du Mont d’Or.
Le 9 octobre 1793, 700 Lyonnais conduits par le général de Précy, sortirent de Lyon (parc de la Claire, et se dirigèrent vers le Mont d’Or, pour gagner la Bresse et la Savoie. L’arrière garde dont le chef était de Virieu, mitraillée par les canons de la Duchère, embarrassée dans les chemins étroits des vallons de Rochecardon et désorganisée par l’explosion d’un caisson d’artillerie, fut atteinte à la place des Ormes, où périrent de Virieu et la plupart de ses hommes. L’avant-garde formée de 200 cavaliers fut sabrée à son tour, sur les pentes du Mont-toux, par des détachements de l’armée conventionnelle accourus de Limonest ; le reste, après avoir traversé les bois de Chasselay en Fitlix, alla périr le lendemain à Saint Romain-de- Popée. De Précy et quelques-uns de ses soldats parvinrent à se sauver. En creusant les fondations du château des Ormes, on a trouvé de nombreux ossements provenant des Lyonnais tués le 9 octobre 1793.
La place des Ormes est encore célèbre par les jeux qui s’y faisaient aux jours de fête : courses à l’agneau, à l’oie etc. On y fait encore aujourd’hui le jeu de la seille, le lendemain de la fête patronale (fin juin). C’est sur cette place que le 7 juillet 1642, Louis XIII se rendant à Lyon, fut reçu par les prévôts, échevins et notables de Lyon qui lui offrirent un repas champêtre sous des tentes de soie et d’or.
En 1836, Saint Rambert, soutenu par la veuve du général Suchet, tripla son étendue en prenant à Saint-Cyr les territoires de Vaques et de la Sauvagère (environ 120 ha, par lesquels Saint-Cyr touchait à la Saône. Saint-Cyr avait alors 1840 h et Saint Rambert 560.
En 1866 fut posée la première pierre de l’église actuelle, remarquable par son architecture, elle a été édifiée sur les plans de l’architecte Bernard. Le clocher ne date que de 1896. De magnifiques vitraux, de blanches colonnes aux chapiteaux artistement fouillés donnent un aspect élégant à cette église qui est un des plus beaux édifices religieux du Lyonnais. Dans la maison qu’on aperçoit entre le pavillon et l’église est installé depuis 1909 le bureau de poste.
En 1869 fut inaugurée la place publique plantée d’arbres dénommée d’abord Place Neuve et, depuis 1911, Place de la République, où se trouve aujourd’hui le terminus du tramway de Saint-Cyr à Lyon-Vaise. De cette place qui forme une superbe terrasse, le spectateur a sous les yeux un merveilleux panorama s’infléchissant par des collines verdoyantes sur la Saône et Lyon. Le spectacle est féérique, la nuit, lorsque brillent tous les feux qui éclairent la grande ville.
En 1870, Saint-Cyr a logé 300 mobiles du Vaucluse, puis 38 francs titreurs revenant du combat de Dijon. Des mobiles de Marseille et de la Drôme campèrent en 1871 au Mont Cindre. Beaucoup tombèrent malades. Une ambulance fut organisée pour eux par une frêle jeune fille, Louisa Siefer écrivain et poète distingué dont les œuvres ont attendri bien des cœurs. "Vous m’avez tiré des larmes, Mademoiselle, lui écrivait E. Quinet, moi qui me croyais de pierre." Elle habitait une maison de la propriété Duval, aux Ormes. Ses principaux ouvrages sont : Rayons perdus, Méline, Les Stoïques, Comédies romanesques, Hélène, Etienne.
De nombreuses améliorations ont été faites à Saint-Cyr pendant ces dernières années. Sous l’administration de M. Fouilloux, Maire de 1877 à 1890, de nouveaux chemins ont été ouverts, d’autres rectifiés, élargis, rendant les communications beaucoup plus faciles.
Sous l’administration du Maire actuel M. Gouverne et grâce à son dévouement éclairé, la municipalité a doté notre commune de nombreuses choses utiles qui, jointes à son climat tout à fait sa ….et à son caractère éminemment pittoresque, fond de Saint-Cyr le plus agréable séjour. Tramway, gaz, éclairage électrique, service d’eau du Rhône y ont amélioré les conditions de la vie.
Le 27 août 1911 a été inauguré, par M. Augagneur, député du Rhône, alors ministre des travaux publics, un des plus beaux groupes scolaires qui se soient construits jusqu’à ce jour. Ce bâtiment, merveilleusement situé, d’un aspect solide et élégant réunit toutes les conditions d’hygiène et de confort modernes. A l’intérieur tout est parfaitement installé et aménagé.

GEOGRAPHIE LOCALE

Superficie. 686ha, 69a, la surface des chemins non comprise
Population. D’après le recensement du 5 mars 1911, la population sédentaire est de 1876 habitants.
Maisons recensées à cette date : 402. Maisons inoccupées : 130
Ménages recensées à cette date : 571. Population de mai à octobre : 2 500 à 2 600 habitants.

Situation

Saint-Cyr est situé au sud du massif du Mont d’Or. "Le Mont d’Or, en assiette belle, bonne et fertile, est communément estimé la plus belle et délectable montaigne de France." (Nicolas de Nicolais, histoire lyonnais). Notre commune, montagneuse dans la partie nord, vallonnée dans la partie sud, a un aspect des plus pittoresque, de beaux sites et de magnifiques points de vue d’où l’on découvre : à l’est, le plateau des Dombes avec ses grandes terres, ses étangs et les chaînons du Jura ; au sud, la ville de Lyon, la vallée du Rhône, la chaîne des Alpes avec ses glaciers qui étincellent au soleil levant, et le contrefort du Pilat 1434 m, à l’ouest, la plaine de l’ouest Lyonnais, les Monts du Lyonnais et les Monts de Tarare ; au nord, les points culminants du Mont d’Or, dont le plus élevé est le Verdun, 625m.

Orographie

Deux sommets du Mont d’or sont sur le territoire de Saint-Cyr : le Mont Cindre 467 m, le Mont Thoux ou Mont-Toux 610,50m. Le Mont Cindre tire son nom, soit de cindron, cendre, terre légère, soit du celtique "cant-ar" qui signifie conique. Le Mont-Toux, soit du celtique Taoux, chêne vert, tentatès, divinité gauloise, soit simplement de Montuosus, montueux.

Hydrographie

La commune n’a pas de cours d’eau importants depuis qu’elle n’est plus limitée par la Saône, 1836. Citons cependant les petits ruisseaux d’Arches, de Pomet, des Combes. Ce dernier se jette dans la Saône à l’Ile-Barbe. Le Pomet est le principal affluent du ruisseau d’Arches. Ce dernier, après avoir arrosé un vallon frais et verdoyant, entre Saint-Cyr et Saint Didier, va se réunir au ruisseau de Limonest pour former le ruisseau de Rochecardon qui se jette dans la Saône au quartier de l’Industrie.
La petite cascade que l’on aperçoit ici, et qui ne manque pas de charme, tombe de l’écluse d’un ancien moulin. Les eaux qui l’alimentent sont captées, un peu plus en amont, dans le ruisseau d’Arches et y retournent en un point où se touchent les trois communes de Saint-Cyr, Saint Didier et Saint Rambert l’Ile Barbe.

Climat

Le climat est relativement un peu froid sur les hauteurs, bien qu’en hiver il y brille souvent un soleil radieux pendant que Lyon et la vallée de la Saône sont couverts d’un épais brouillard. Les pentes qui regardent l’est, le sud et l’ouest, garanties des vents froids du nord, ont un climat tempéré.

Géologie

Le sol est formé de terrain jurassique (terrain secondaire). Les couches intérieures renferment de nombreux fossiles : ammonites, bélemnites, gryphées arquées, oursins cordiformes, pentacrines etc.

Terrains, cultures, produits agricoles.

Les terrains, argilo-calcaires, sont surtout favorables à la culture des arbres fruitiers, de la vigne et des prairies naturelles et artificielles.
La culture fruitière, la plus rémunératrice, à cause de la proximité du marché de Lyon, prend beaucoup d’importance depuis quelques années. Depuis 1910, les vignobles qui occupent encore 190 à 200 hectares, envahis comme ailleurs par les insectes, pyrales, cochylis etc, n’ont donné que de faibles récoltes, malgré les soins assidus et coûteux donnés à la vigne : 120 hl en 1910, 3130hl en 1911, 2025hl en 1912, 1430 hl en 1914, tandis qu’on avait récolté 6 800 hl en 1905, 6 000 en 1906, 6 500 en 1907, 5 000 en 1908, 4 075 en 1909. Le plan cultivé est le gamay, greffé.
Les vins, surtout ceux des coteaux du Mont Cindre, sont bons et de longue conserve. Tous s’écoulent facilement et à un bon prix.

Extrait de la chanson : le vin de Saint-Cyr

Refrain : Le vin de Saint-Cyr est mon dada,
Buvez de ce petit vin là,
Qui sait, en notre âme assombrie,
Verser la joie et la folie.
Le vin d’ Saint-Cyr est mon dada,
Buvez-en, je ne vous dit qu’ça ;
Pour chasser la mélancolie,
Il n’est que ce remède-là.
Dernier couplet : Pour faire un voyage agréable,
Prenez le tramway, Pont-Mouton ;
Et, pour voir un site admirable,
Montez le petit grimpillon ;
Sans trop suer, sans trop peiner,
Vous arriverez sans vous plaindre
Et vous irez tous déguster

Le vin des coteaux du Mont-Cindre.

Les prairies se trouvent en grande partie dans la montagne ; elles donnent un fourrage aromatique excellent. Sans la partie basse il y a de nombreux prés vergers dont le foin est peu estimé. On élève peu de bestiaux. La statistique agricole porte les chiffres suivants : vaches : 130, chèvres : 170, brebis ou béliers : 57, chevaux : 124, une statistique de 1850 accuse la présence de 793 chèvres. Le lait de ces chèvres servait alors à la fabrication des fromages du Mont d’Or justement appréciés. Il s’en fait peu aujourd’hui. Le lait de vache se vend dans le pays ; la production est même insuffisante pendant la saison estivale.

Tableau des cultures

Terres labourables :90 ha
Prairies : 240 ha
Pâturages : 25 ha
Vignes : 190 ha
Cultures maraichères : 30 ha
Cultures fruitières : 70 ha
Bois : 35 ha
Terrains non cultivés : 6 ha

Industries et commerces

Notre commune est beaucoup plus agricole qu’industrielle. L’industrie de la pierre, très prospère autrefois, n’occupe aujourd’hui qu’une dizaine de carriers ou tailleurs de pierre. La pierre qui s’exploite encore est la pierre jaune (calcaire à entroques, de l’étage bajorien, que l’on taille pour en faire des moellons, des jambages de portes, de fenêtres, des escaliers, des éviers, etc. Il n’y a qu’une seule carrière de pierre grise (calcaire à gryphées de l’étage sinémurien), qui n’est plus exploitée. L’industrie du bois est représentée par une importante usine de charpente, menuiserie, mobilier scolaire, située aux Ormes (maison Chrétien), ancienne maison Gouverne Chrétien-L’Eglise. Le commerce le plus important est celui des fruits, vendus en partie pour l’expédition, sur le marché de Lyon. Le commerce de l’alimentation comprend : 2 boucheries, 2 charcuteries, 4 boulangeries, une pâtisserie, une société d’alimentation, 10 épiceries etc.

Rues et places

La plus longue rue, et l’une des plus anciennes, est la rue du Mont d’or. A la suite est la rue Ampère. Les autres rues ont peu d’étendue. Au centre du Bourg se trouve la place de la Mairie qui communique avec la place de la République, déjà citée, par l’avenue Victor Hugo. Au nord du Bourg, au bout de la rue Ampère est la place de la Croix des Rameaux, aujourd’hui place Lassalle.
Administration, fonctionnaires, sociétés.
La commune fait partie du canton de Limonest, dont elle est éloignée de 6 km, de l’arrondissement de Lyon, distance de 8.7km. Elle est administrée par un Maire, un adjoint, un Conseil de 16 membres. Il y a un bureau de bienfaisance et assistance. A St Cyr résident : le Receveur de l’Enregistrement du canton un percepteur, un agent-voyer cantonal, un notaire, un médecin, un pharmacien, une sage-femme. Les sociétés y sont nombreuses : Société de Secours mutuels, Fanfare, Subdivision de Sapeurs-Pompiers, Amicales d’Anciens et Anciennes élèves des Ecoles publiques laïques, Société de chasse, Syndicat des Initiatives. Société d’Anciens combattants de 1870-71 Section de Vétérans.

Dans cette rubrique